L’hypnose connaît un essor considérable depuis plusieurs années. Elle permet de soigner différents troubles, dont l’addiction au tabac.
Durant le mois de novembre, des milliers de fumeurs vont tenter de laisser tomber leur paquet de cigarettes à l'occasion du « Moi(s) sans tabac ». Patch, cigarettes électroniques, chewing-gum… de nombreuses méthodes bien connues permettent d'arrêter le tabac. Parmi les « techniques » douces, l'hypnose séduit de plus en plus les fumeurs en quête de sevrage.
Quel est l'intérêt de cette méthode ?
Contrairement aux patchs et aux différents substituts nicotiniques, l'hypnose vise à défaire les liens physiques et psychologiques du patient avec son addiction. « L'hypnose permet de changer la perception du produit », explique le médecin hypnothérapeute Jean Marc Benhaiem. Si cette méthode ne fonctionne pas sur tout le monde, le taux de réussite au bout d'un mois est de 72 % selon les chiffres de l'association française pour l'étude de l'hypnose. Après 6 mois, cela baisse mais tourne tout de même autour de 35 à 40 %.
Comment se déroule une séance ?
La plupart des praticiens proposent une première séance autour de la discussion, avant de commencer l'hypnose proprement dite. « Cela permet de connaître les perceptions du patient : voit-il le tabac comme un ami, une compagnie, un calmant ? Cela va permettre d'inventer ensuite des propositions dont le patient va se saisir », explique Jean Marc Benhaiem.
Lors de la phase « hypnose », le patient est invité à s'installer dans un fauteuil, et à se laisser guider par la voix de son hypnotiseur. Concrètement, « si le tabac est vu comme un soutien, on fait visualiser au fumeur quelque chose qui s'effondre », précise le médecin. « Le patient reste conscient, il ne dort pas. C'est comme un rêve éveillé », estime Michel Martin, formateur en hypnose.
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